Technique du mois


   

Suptavajrâsana
Posture du diamant couché

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Vajrasana, la diamant, est une posture à part entière souvent utilisée comme une assise tant pour le prânâyâma que pour la concentration. Mais elle se décline également en deux variantes qui sont toutes deux en relation avec le souffle, qui servent à le débloquer ou le développer dans les trois chakra principalement impliqués dans la gestion de la respiration, à savoir le ventre, le cœur et la gorge. La première variante, celle que nous allons voir, est suptavajrâsana, le diamant couché, la deuxième utthitavajrâsana, le diamant étiré vers le haut.


Prise de position
La position se prend en s’asseyant entre les talons, les genoux plus ou moins écarté selon le confort personnel, le fait de les écarter rend la position plus confortable, mais de les serrer la rend plus puissante. Les yeux sont ouverts fixant un point en face, la concentration est dans manipura le chakra du ventre. La langue est retournée en khecharîmudrâ, l’anus serré en mulabandha. Le rythme du souffle est  1 temps pour inspirer (en visualisant l’expansion de manipura), 4 temps de rétention les poumons pleins (en visualisant l’énergie de manipura qui tourne dans le chakra), 2 temps d’expiration (en visualisant la rétraction de manipura). Essayez de commencer  par 3 secondes d’inspiration, 12 de rétention et 6 d’expiration, le but étant d’allonger ce rythme au maximum, 8 – 32 – 16 étant la bonne mesure.
 

Déroulement

1) Expirez penchez-vous en arrière pour vous appuyer sur les coudes. Continuez à fixer le point en face. Faire un ou deux souffles.

2) Expirez portez la tête en arrière, fixez un point derrière à l’horizontale. Faire un ou deux souffles.


3) Ecartez les coudes, appuyez les crâne au sol, fixez toujours le point derrière.  Faites trois ou quatre souffles.

4) Expirez, appuyez le dos à plat , les yeux fixent un point au plafond. Faites deux ou trois souffles.

5) Fermez les yeux, en inspirant portez les bras en arrière, attrapez les coudes avec les mains. Commencez à allonger la respiration. Restez suffisamment longtemps dans cette phase pour y parvenir.

6) Pour quitter la posture faites le déroulement inverse en changeant de phase sur les expirations et en éliminant les rétentions à poumons pleins.
 

Adaptation
Si la pose est trop difficile au début, n’hésitez pas à écarter franchement les genoux. Vous pouvez également vous arrêter à la première ou à la deuxième phase pour attendre que le corps s’assouplisse. Si le nombre de respiration est trop important, fait trop durer la pose, réduisez le pour garder un maximum de souffle dans la phase d’allongement les yeux  fermés.
 

Concentration
Restez  concentré sur la visualisation du mouvement énergétique dans manipura (le chakra du ventre, pour le visualiser reportez vous à la rubrique « le corps énergétique »). Si vous avez l’habitude, remplacez le compte par le mantra Om/Ram. Pendant les rétentions du souffle, visualisez l’énergie irradiant du ventre qui circule dans toute votre structure défaisant noeuds et blocages.


Bénéfices

- Le corps bénéficie de la position, la colonne est tonifiée, les genoux en tirent avantage, le système hormonal est tonifié, les reins stimulés, etc.

- Le souffle se débloque et l’on arrive assez facilement à de temps d’allongement du souffle impressionnant, au delà même du mythique 8 – 32 – 16, ce qui libère les énergies du prana et les énergies émotives, un état de calme, de repos et de récupération active s’installe durablement.

- L’allongement du souffle réagit sur le mental, l’espace intérieur devient accessible et plus vaste, la pensée discursive s’arrête, ce qui calme le mental. La saveur de l’immobilité est accessible.

Sauf traumatisme particulier, à voir avec son professeur de yoga, suptavajrâsana est réalisable avec un peu de patience par tout le monde, elle délivre facilement ses faveurs et devient vite une des postures préférée.

 

 

Christian tikhomiroff

 

  

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