Technique du mois


   

Ardha pashimottanasana
Posture de la demi pince

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Nous avons vu la dernière fois une ébauche de pashimottanasana, la pince. Nous abordons aujourd’hui ardha-pashimottanasana, la demi pince. Cette pratique est complémentaire, voire préparatoire, de la pince. En effet la pince fait travailler les points du feu et l’axe, la sushumna dans la quelle est endormie l’énergie lovée. Elle provoque le non souffle, ce souffle qui se passe du combustible physiologique, l’air, et active l’énergie pure, une vraie libération de notre puissance et de notre dimension divine. La demi pince purifie et stabilise les souffles latéraux d’idâ et pingalâ, de la narine gauche et de la narine droite. Ces souffles sont les vecteurs de nos énergies et de nos comportements conditionnés, ordinaires, de ce qui fait plus de nous un animal qu’un dieu. Quant ces souffles  et leurs énergies s’équilibrent ils se neutralisent, arrêtant les fonctionnements ordinaires de la personnalité et de ces réactions.

Faire d’abord la demi pince prépare bien la circulation du souffle et l’éveil de l’énergie dans la sushumnâ, l’axe « vertébral », ce qui est le propos de pashimottanasana.

Au niveau de la jambe pliée, il y a plusieurs façons de prendre la demi pince. On peut ainsi plier une jambe et porter le talon sous le périnée, ou le pied sur la cuisse opposée, ou à côté de la fesse (voir les photos). Il est également possible de la faire liée, en passant un bras derrière pour prendre le gros orteil du pied.

Déroulement.
Il convient de partir de la position de la pince elle-même car la jambe tendue devant soi doit rester dans l’axe du bassin et ne pas partir vers l’extérieur. Une fois dans la pince, pliez une jambe et posez le pied selon la version que vous avez décidé de faire. On commence par activer le canal de gauche, soit idâ nâdî, l’aspect lunaire, féminin, immobile. Pour cela il faut tendre la jambe droite car, en général, l’énergie du côté ouvert, c’est à dire du côté de la jambe pliée, dans idâ.

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Pour commencer.
Même début que dans la pince. Une expiration pour se pencher un peu en avant. Une inspiration pour redresser le corps en levant les bras collés aux oreilles, une expiration enfin pour attraper le gros orteil de la jambe tendue (ou le pied) avec les deux mains.

Souffles et concentration.
Il convient d’installer mûlâbandha, khecharimudrâ, shambavîmudrâ. L’inspiration et l’expiration se feront dans idâ nadi le canal qui va du mûlâdhâra chakra jusqu’à ajnâ chakra en suivant de chakra en chakra le serpentin sur un rythme un temps d’inspiration, quatre temps de rétention les poumons pleins concentré dans le canal idâ, deux temps d’expiration, soit par exemple quatre secondes d’inspiration, seize secondes de rétention et huit d’expiration. Durant la rétention il convient de visualiser l’énergie de la pleine lune qui inonde toute la structure énergétique. Pendant cette rétention on peututiliser le mantra « yam » ou « namah chandra », ou « ksham ».

Il faut pratiquer durant au moins cinq minutes, dix ou quinze étant une bonne dose.

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Pour quitter la pose il est bien de lever la tête en inspirant, puis tout le corps avec les bras et de tenir le plus longtemps possible. Enfin d’expirer en reposant les main au sol , les doigts vers l’arrière.

Il n’y a qu’à recommencer de l’autre côté, la seule modification concerne les mantra qui seront : « ram », ou « namah chandra » ou « ram » (encore).

Quand les deux côtés ont été fait, c’est bien de savourer dans l’assise ou allongé.

 

Quels avantages ?
Cette préparation à la pince produit un peu les mêmes effets que la respiration alternée, nadishoddhana, avec une sollicitation du corps supplémentaire. Elle prépare donc autant le corps, que le souffle et l’énergie à la pince. Mentalement elle octroie recul et immobilité, ces qualités sûrement confortable dans la vie quotidienne et tellement indispensables dans l’aventure spirituelle.

De quoi faire !

 

Christian tikhomiroff

 

  

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