Technique du mois


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Tolangulâsana, la posture du balancier

Le balancier fait partie de ces postures qui développent  une belle stabilité mentale,  force intérieure et  courage. Elle permet d'équilibrer les polarités énergétiques et les tendances reliées à l'androgynat.

Prendre la posture
1) S'asseoir sur les talons dans la posture du diamant, garder les yeux fermés, visualiser l'axe central (sushumna, les nâdî ida et pingala (gauche et droite) ainsi que manipura chakra, le centre d'énergie du ventre.
2) Ouvrir les yeux, fixer un point en face. Conduire le souffle dans le chakra du ventre.
3) poser les fesses à gauche des pieds, les mains restant à plat sur les cuisses.Tolangulâsana, la posture du balancier. Première phase. C. Tikhomiroff 2005
4) En expirant enlacer les doigts.
5) En inspirant monter les bras légèrement fléchis au-dessus de la tête, fixer toujours le point en face.
6) Retenir le souffle à poumons pleins, sentir chaleur et puissance dans le ventre, utiliser le mantra "Ram" à l'inspiration et pendant la rétention les poumons pleins, "Ksham" durant l'expiration.
5) En expirant se pencher le plus possible sur le côté droit en tournant au fur et à mesure la tête vers le plafond afin de pouvoir fixer un point se trouvant juste au-dessus de celle-ci.

Respiration dans la posture
Il convient d'appliquer le temps classique du souffle: 1 temps pour Tolangulâsana, la posture du balancier. Deuxième phase. C. Tikhomiroff 2005inspirer - 4 temps de rétention à poumons pleins - 2 temps pour expirer. Un rythme de départ pourrait être: Inspiration: 3 ou 4 secondes - Rétention à poumons pleins: 12 ou 16 secondes - Expiration: 6 ou 8 secondes.

En étant progressif et selon les capacités de chacun on peut atteindre le rythme 8/32/16. Il est intéressant de mettre un série de bahstrika abdominal, la respiration soufflet du ventre.

Techniques accompagnant la respiration
- Contraction de l'anus, mûlabandha
- Fixation oculaire puissante.
- Positionnement de la langue sur le palais.

Concentration durant la posture
Il faut suivre le souffle qui monte dans la colonne vertébrale durant l'inspiration, qui remplit toute la colonne pendant la rétention à poumons pleins et qui redescend  lors de l'expiration. Il convient dans ce trajet de porter une attention particulière dans le passage entre ventre et coeur, passage qui correspond à un lieu de blocage fréquent. Si c'est le cas, que le souffle à du mal à circuler dans cette zone il faut redoubler la concentration et l'intensité. Il est également possible de rester concentrer dans le chakra du ventre, de voir une expansion du feu du chakra durant l'inspiration, une "propagation" de ce feu dans tout le corps durant la rétention les poumons pleins, une concentration de ce feu au coeur du chakra durant l'expiration.

Maintenir la posture
Pour le début il est souhaitable de pouvoir tenir la posture durant trois minutes de chaque côté. Si c'est physiquement trop difficile on peut remonter durant la rétention les poumons pleins. Ensuite l'habitude et les capacités de chacun guideront. Comme toujours la recherche de qualité est au premier rang des préoccupations du Yoga. En l'occurrence laTolangulâsana, la posture du balancier. Troisième phase. C. Tikhomiroff 2005 stabilité oculaire sera dans cette pratique déterminante. Même si le souffle est cours, la posture inconfortable, il faut essayer de maintenir impeccablement cette stabilité oculaire et la visualisation de la concentration.

Quitter la posture
En inspirant il faut remonter en fixant de nouveau le point en face de soi. Retenir le souffle durant la rétention puis expirer en ramenant les mains sur les cuisses.

Recommencer de l'autre côté.

Effets physiologiques
Cette posture agit par étirement sur la colonne, par compression sur le foie et par stimulation sur les reins et le surrénales. La thyroïde est également concernée à un niveau régulateur.  Les yeux tirent profit de la puissante fixité oculaire.

Indications thérapeutiques
La stimulation du ventre, des reins et des surrénales étant importante, cette posture est particulièrement indiquée pour les gens fatigués, voire déprimés. Faite régulièrement deux ou trois fois par jours elle redonne au bout de quelques semaines tonus et légèreté. Elle permet aussi une meilleure assimilation et élimination de la nourriture.
Son influence sur le système immunitaire n'est pas sans importance grâce à  son action sur la colonne et les poumons. Elle permet d'éliminer certains maux de dos dus à position défaillante de la colonne.

Effets énergétiques
Cette posture est efficace pour équilibrer les courants énergétiques de gauche et de Tolangulâsana, la posture du balancier. Quatrième phase. C. Tikhomiroff 2005droite. Ceci est important puisque la santé physique autant que la stabilité mentale ou émotive passent d'abord  par une harmonisation du souffle de droite et du souffle de gauche.

Le centre d'énergie du ventre est fortement stimulé ce qui assure un développement du feu intérieur et de la résistance. Ceci permet également de mieux contrôler l'agressivité tout en développant un amour de la vie plus intense.

Le centre d'énergie du coeur  est purifié, particulièrement en ce qui concerne le noeud émotionnel qui s'y trouve. Sur le plan de l'énergie il y a souvent un blocage entre le ventre et le coeur que cette posture permet d'abord de sentir, puis de défaire.

En conclusion
Tolangulâsana est une bonne pratique de santé et de stabilité personnelle. Elle n'est pas trop difficile et peut être réalisée par tout le monde hormis, bien sûr, les gens atteints de problèmes cardiaques. Passé l'inconfort des premières fois, elle devient agréable et donne au corps un sentiment de plus grande souplesse et légèreté.

 

Christian Tikhomiroff

 

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